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Aménagement

L’importance du parcours de motricité en crèche

Dans l’inconscient collectif, la crèche répond essentiellement à un besoin d’accueil de la petite enfance. Pourtant, sa mission est bien plus vaste : favoriser les interactions sociales, être un appui éducatif ou bien encore rassembler les conditions les plus propices au développement psychomoteur… Sur ce dernier point, l’installation de parcours de motricité en crèche prend tout son sens.

Motricité libre vs parcours de motricité

Le point commun de ces deux termes : motricité autrement dit l’ensemble des fonctions qui assurent le mouvement. Quand elle est libre, la motricité offre à Bébé la possibilité d’explorer au gré de ses envies, le laissant maître de ses décisions (ou presque !). À l’inverse, la motricité dirigée, comme dans le cadre d’un parcours, vient ajouter une contrainte qui est celle de la compréhension et du respect d’une consigne (par exemple : “le parcours débute ici et voici tous les obstacles que tu vas devoir franchir pour arriver au point final”). Il va de soi que ces deux types de motricité sont très complémentaires. En les proposant à Bébé, vous lui offrirez une formidable opportunité d’évoluer, d’acquérir des repères spatio-temporels et de se révéler à sa manière.

A chaque âge son parcours de motricité

En crèche, les bébés sont généralement répartis par tranches d’âge. Parce qu’ils n’ont pas tous les mêmes besoins ni la même soif de découverte, il est primordial de leur proposer une expérience motrice différenciée répondant à des périodes précises d’acquisitions psychomotrices.

Les tout-petits (avant 12 mois)

Dès les premiers mois de garde jusqu’à l’acquisition de la position assise (voire de la pré-marche), l’espace doit permettre au tout-petit d’évoluer librement. Il doit avoir la possibilité de se mouvoir sans risque de se heurter à des éléments qui pourraient le contraindre. Passer du ventre au dos, relever sa tête, tenir assis… sont autant d’étapes clés pour appréhender son corps, l’espace et stimuler ses sens. Le Nido Montessori est d’ailleurs particulièrement intéressant pour favoriser l’éveil de Bébé.

Les moyens (à partir de 12 mois)

Lorsque la marche est rondement menée (qu’elle soit acquise ou encore approximative), de nouvelles perspectives s’offrent à ces tout-petits qui ne sont plus tout à fait bébés. On peut alors leur proposer les premières activités motrices dirigées où on les encouragera à ramper dans un tunnel, glisser sur un toboggan… Soit autant de possibilité de travailler la coordination des membres inférieurs et supérieurs.

Les plus grands (vers 24 mois)

Cet âge-là est synonyme d’une période intense pour les tout-petits. Entre la volonté farouche d’autonomie, l’expérience du pot et autres joyeusetés et le grand saut à l’école maternelle quelques mois après, pas de quoi s’ennuyer ! Ainsi, vous pouvez proposer des activités motrices qui montent en intensité et dont les niveaux de difficulté montent crescendo. C’est aussi une période où les interactions sociales ont du sens. Dans le cadre d’un parcours de motricité, vous pouvez faire entrer le jeu et la coopération : sauter en tenant les mains d’un camarade, faire la course pour gravir le parcours de motricité le plus vite possible…

Ces tranches d’âge sont bien évidemment données à titre indicatif, loin de nous l’idée de ranger les bébés dans des cases (les pauvres !). Un parcours de motricité réussi est avant tout un parcours qui s’adapte à la capacité de l’enfant à l’instant T et qui permet à celui-ci de révéler tout son potentiel tout en s’amusant.

Je grimpe, je rampe… c’est parti pour une chouette expédition en toute sécurité !

Un parcours de motricité bien construit est un parcours qui :

  • s’adapte à l’âge des enfants en mettant en scène des modules de motricité à la taille adaptée (– de 3 ans et + de 3 ans) ;
  • représente un dessin à parcourir (en U, en L, en demi cercle) ;
  • induit un point de départ et un point d’arrivée ;
  • propose un enchaînement d’actions motrices (marcher, sauter, ramper, trouver l’équilibre…) ;
  • est sécurisé grâce à des modules de motricité répondant à la norme NF S54-300 (sécurité des activités motrices).

La combinaison de ces critères permettra au tout-petit d’en tirer tous les bénéfices (coordination des mouvements, compréhension d’une consigne…) et d’évoluer en toute confiance.

Du « bon usage » des parcours de motricité from Actibloom on Vimeo.

Qui a dit que parcours de motricité en crèche et extérieur n’étaient pas compatibles ?

Certains pays au nord de l’Europe ou outre Atlantique (Canada par exemple) ont compris depuis longtemps qu’il est essentiel pour un enfant de passer du temps dehors. Bien évidemment, on ne parle pas ici d’une simple pause récréative d’une dizaine de minutes mais bien d’un rendez-vous régulier proposé par les structures accueillant des enfants.

C’est le cas par exemple de la garderie Chicoutimi au Québec qui propose aux enfants de passer tous les matins dehors, et ce malgré les conditions climatiques parfois rudes en hiver.

Au Danemark, ce mode de garde est également connu sous le nom de Waldkindergarten. En composant avec les éléments de la nature, on peut tout à fait offrir une expérience motrice à un tout-petit : marcher sur un tronc d’arbre tout en trouvant l’équilibre, dévaler une pente douce, suivre un parcours formé par des petits rochers…

Que la météo soit clémente ou plutôt rebelle, jouer dehors offre de bien belles perspectives de développement pour le tout-petit.

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