De nombreuses pédagogies font aujourd’hui état de l’indispensable bien-être pour faire maturer le cerveau et lui permettre de bien se développer, apprendre et mémoriser.
Le stress est néfaste et destructeur. 700 à 1000 connections neuronales s’effectuent chaque seconde dans le cerveau d’un enfant dans un contexte de bien-être ; lorsque les adultes sont empathiques, bienveillants et affectueux. Le bien-être appliqué aux adultes (un mode de communication positive, se détendre le dos, soulager ses jambes, travailler dans le calme, bien se nourrir et s’hydrater) participe très positivement au bien-être de l’enfant accueilli en collectivité.
La Slow pedagogy
Aux Etats-Unis, on applique dans beaucoup d’établissements la Slow pedagogy depuis les année 1980 ; à l’inverse du fast food. Célestin Freinet disait très justement : « Ce n’est pas en poussant sur les salades qu’elles vont pousser plus vite ».
4 principes adaptés à la crèche et à l’école sont à retenir :
- apprendre à l’enfant à accepter le temps qui passe, tout comme le rythme des saisons, les fêtes, et tout autre événement de la vie ;
- laisser à l’enfant le temps et l’espace dont il a besoin pour découvrir le monde ;
- laisser l’enfant prendre des risques. Il doit parfois échouer, pour comprendre et apprendre ;
- laisser à l’enfant du temps libre pour qu’il puisse rêver, réfléchir, imaginer.
Adopter l’éducation lente c’est valoriser la qualité du temps et c’est aussi respecter la règle d’or de Rudolf Waldorf : « un temps pour tout ». C’est le développement de l’enfant qui rythme la journée et non l’inverse.
La pédagogie Snoezelen
La pédagogie Snoezelen induit le bien-être, il s’agit d’une pratique née aux Pays-Bas en 1974, initiée par Jan Hulsegge, musicothérapeute, et Ad Verheul, ergothérapeute.
Il s’agit de créer une atmosphère grâce à des matières, des textures, des couleurs, des odeurs, des sons, comme une invitation à un voyage sensoriel. Snoezelen est la contraction de deux mots hollandais : « snueffelen » (renifler) et « doezelen » (somnoler) qui décrivent cette approche combinant la relaxation et la stimulation sensorielle. C’est une pratique non-directive. L’objectif est de donner du bien-être à la personne stimulée au travers du plaisir que lui procure l’activité. La démarche est basée sur l’éveil au monde extérieur par le biais du corps et des cinq sens. L’accompagnateur est un facilitateur qui écoute les réponses aux stimuli et agit sur l’ambiance si nécessaire. Cette approche permet d’accompagner les professionnels dans la mise en place d’un environnement propice à la stimulation douce pour stimuler au mieux tous les enfants à l’aide de mobilier, matériel pédagogique et accessoires adapté (lumières et sons, balles, jeux sensoriels, coussins, etc.).
Le bien-être des enfants passe par celui des parents en les impliquant par des transmissions de qualité pour suivre sur tous les plans le développement de leurs enfants, en dialoguant en toute confiance.
Il passe quotidiennement par le bien-être des professionnels qui donneront l’exemple à la mise en place d’une philosophie d’accueil dans le bien-être.
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