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Éducation

L’apprentissage de la poésie à l’école

À partir du CP, les élèves sont amenés à apprendre des poésies à la maison et à les réciter au bureau de la maîtresse ou seul, face à la classe. Cette deuxième option n’est pas aisée pour chaque enfant. En effet, prendre la parole devant un groupe peut se révéler stressant et faire perdre ses moyens à celui vers qui tous les yeux sont braqués.

À quoi ça sert d’apprendre une poésie ?

Il faut avant tout être clair dans les objectifs attendus dans cette récitation. Beaucoup d’élèves ne comprennent pas l’enjeu d’apprendre des poésies. Ces dernières font principalement travailler la mémoire à court et moyen terme. La connaissance des textes avec son titre et son auteur seront donc évalués mais pas seulement. Réciter une poésie c’est aussi se mettre en scène. Elle forme les enfants à s’exprimer face à un public avec clarté, expressivité. Le débit et l’articulation du texte font partie des points forts dont l’élève pourra se servir tout au long de sa vie, pour se faire comprendre de ses pairs. Comprendre le texte déclamé est essentiel si nous voulons que l’enfant s’accompagne d’expressivité. Un travail en vocabulaire sur les poésies proposées sera donc à faire en amont et s’accompagnera d’un dessin qui fera état de leur compréhension du texte ou de leurs ressentis.

Laisser la possibilité à l’élève de choisir la poésie à apprendre

J’ai l’habitude de varier les propositions des poésies. Dans un premier temps, chacun apprend une poésie donnée collectivement. Puis par la suite, ils pourront  :

  • choisir une poésie parmi trois proposées ;
  • se mettre en binôme pour se répartir les strophes à mémoriser et à réciter ;
  • créer quelques vers supplémentaires en faisant appel à leur imagination.

Ces poésies peuvent être en lien avec le fil conducteur de l’année, l’un des thèmes de la période ou un sujet abordé dans un domaine en lien avec les programmes.

Comment accompagner les élèves dans l’apprentissage de la poésie ?

Mettre des gestes sur des mots

S’accompagner de gestes à mettre sur les mots, à l’image de ce que les professeurs de maternelle font lorsqu’ils apprennent des comptines à leurs élèves, peut être une solution pour accompagner la mémorisation de la poésie. On oublie trop vite ce qui s’est passé dans les années de la petite enfance. Or, nos enfants devraient grandir en étant décomplexés dans le travail tout comme ils font parler des personnages dans le jeu. Prendre la parole de manière spontanée et naturelle en lâchant prise dans la transmission orale est un enjeu pour évoluer dans le milieu scolaire.

S’entraîner régulièrement à la récitation

Le travail d’orateur peut se préparer de manière ludique. Quelques jours avant le moment de la récitation de la poésie, je laisse un temps à mes élèves pour s’entraîner à réciter face à un autre élève de la classe puisque cela permet de :

  • se tester ;
  • dédramatiser le futur passage ;
  • donner des idées d’intonation et de mise en scène à leur camarade pour leur propre récitation.

Quand vient l’heure de la récitation de la poésie

Des micros pour amplifier la voix

Dans ma classe, les élèves disposent également de micros qui leur permettent de se faire entendre et de contenir leur stress potentiel. Le fait de tenir l’objet occupera les mains et donnera naturellement une prestance à l’enfant qui s’impliquera davantage dans la récitation de la poésie et la rendra plus vivante.

Des applaudissements pour conclure la prestation

Des applaudissements de la classe et de l’enseignant concluront la récitation de la poésie. Un rapide retour sur les points forts de cette dernière et les points à améliorer sera fait de manière collective dans le but de servir à la majorité et d’encourager l’élève concerné à se libérer encore plus au fur et à mesure des prises de paroles face à la classe.

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