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Éducation

Les troubles du spectre de l’autisme (TSA)

Les parents d’enfants présentant des troubles autistiques sont souvent alertés avant qu’ils n’aient fêté leur 3ème anniversaire ; les professionnels sont également des observateurs avertis.

Les TSA sont des troubles neurologiques qui touchent plusieurs aspects du développement de l’enfant. Ils affectent chez l’enfant la capacité à communiquer et à entrer en relation avec les autres en plus de restreindre ses intérêts. Environ 1 enfant sur 80 serait touché chaque année ; ce chiffre est en progression, à mesure que les professionnels et les parents reconnaissent les signes. On ne sait pourquoi, mais ce trouble touche de 4 à 5 fois plus de garçons que de filles.

Quelles sont les causes des TSA ?

Les causes exactes des TSA ne sont pas encore connues. On sait cependant qu’une partie des cas sont héréditaires. Certains chercheurs pensent que des facteurs environnementaux seraient aussi en cause. Il semble que le comportement et les compétences des parents ne sont pas à l’origine des TSA.
Les enfants ayant des TSA sont tous uniques. Certains traits particuliers peuvent toutefois être observés chez plusieurs d’entre eux. Les troubles apparaissent plus clairement lors des occasions d’entrer en contact, à la crèche comme à l’école.

Voici les signes qui peuvent vous alerter :

  • une difficulté à regarder les personnes qui les entourent dans les yeux, ils regardent majoritairement la bouche ;
  • un dégoût de toucher certaines textures ;
  • une tendance à répéter des mouvements inhabituels (ex. : balancement du corps, battements de mains, torsions des doigts) ;
  • une hypersensibilité à certains bruits ou une attitude neutre à un bruit dérangeant ;
  • des rigidités alimentaires (ex. : manger les yaourts avec la même cuiller ou le fromage uniquement coupé en cubes) ;
  • des résistances aux événements nouveaux, aux changements ;
    un refus des contacts physiques (ex. : baisers, câlins, caresses) et
  • des interactions avec les autres ;
  • un intérêt pour les jeux répétitifs (ex. : refaire la même tour avec les mêmes blocs) ;
  • des troubles du sommeil ;
  • l’enfant ne répond pas quand on l’appelle par son nom ;
  • la cause de ses colères est souvent difficile à déterminer, et on le sent dans un état de grande frustration.

La stimulation affectueuse et personnalisée

Face à l’hypo ou l’hyper réactivité aux stimulations sensorielles et les difficultés présentées dans le cadre des interactions sociales, les enfants auront à cœur de multiplier les stimulations variées et personnalisées par la détente, l’affection et le jeu non directif. Chaque petit progrès (l’enfant montre du doigt ce qui l’intéresse, un sourire, un geste vers l’autre) sera vécu comme une victoire et encouragé par l’adulte. L’enfant sécurisé par un échange confortable et ludique va pouvoir stimuler ses neurones miroirs par l’imitation et développer des compétences car son cerveau est d’une très grande plasticité. Plus les stimulations affectueuses sont personnalisées (elles sont maintenant fortement recommandées grâce aux récents éclairages en neurosciences sociales car l’affection permet à l’enfant de faire maturer son cerveau) plus vous encouragerez l’enfant à quitter son monde pour l’amener dans le vôtre. L’aménagement d’un petit espace douillet et sensoriel est précieux (comme le préconise la pédagogie Snoezelen), la qualité de votre relation et les jeux proposés sont essentiels ; préférez les marionnettes et poupées pour interagir avec lui, les balles et ballons, les objets et jeux de stimulation sensorielle et qui créent du lien. Plus vous intervenez tôt et en douceur, au moment ou vous sentez l’enfant ouvert, plus vous l’aidez à développer ses capacités sociales.

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